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 RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir

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MessageSujet: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptySam 28 Nov - 1:53

Mercredi 7 juillet 2010

Il était tôt. Non ? Amélie n’en avait strictement aucune idée. Elle avait un peu du mal à évaluer le temps. Assise sur le rebord de la fenêtre, elle regardait le jardin de l’hôpital. Pour une fois, la fenêtre ne donnait pas sur le parking. La brunette contemplait les effets de l’été sur la nature qui s’offrait à elle. Elle pouvait presque sentir la chaleur qui pesait sur les passants et les envia un peu, malgré qu’elle se promît à elle-même de fuir les lieux rapidement.

La chasseresse détestait les hôpitaux. Comme tout le monde, en fait. Mais elle passait plus de temps ici que beaucoup de ses connaissances. Et contrairement à la plupart du personnel, elle n’était pas rémunérée, au contraire.

Elle ferma les yeux, posant sa tête sur le rebord de la fenêtre en tentant de se concentrer sur la sensation de chaleur que provoquait les rayons du soleil sur sa joue.

Amélie se souvenait avoir été en cours, dans le grand auditoire rempli de plus de quatre cents personnes –ce qui était peu, comparé au nombre d’étudiants qui s’étaient lancé dans ces études- et avoir pris notes en tapant rapidement sur les touches de son petit appareil. Mais ce qu’elle écrivait était répétitif et pendant cinq bonnes minutes, elle n’avait rien retranscrit. Rien écouté. La brunette était juste restée bloquée, tentant de combattre Morphée qui voulait s’emparer d’elle avec acharnement par moment. Pendant d’autres, elle avait l’impression d’entendre d’étranges sons, comme après un concert quand on est enfant ou pas habitué.

Pourquoi était-elle là ? Pourquoi avait-elle été en cours après une chasse ? C’était déjà dur pour les étudiants d’aller en cours après une soirée arrosée, mais qui donc y allait après une chasse nocturne ? Ayant juste trouvé ça commode qu’elle soit rentrée une demi-heure avant le moment où elle aurait normalement dû se mettre en route pour ses cours, elle avait décidé d’y aller. Evidemment, c’était une très bonne idée. Manquant de sommeil et blessée, elle était donc parmi les autres étudiants, tentant vainement de se concentrer sur les paroles d’un professeur qui pourtant avait l’habitude de la passionner.

Malgré tout, la jeune femme se sentait fière. Elle avait réussi à venir en cours et à presque être attentive malgré le sommeil et la douleur. Car en effet, la brunette souffrait un peu. Sa tête lui faisait mal et ce n’était pas la fatigue, mais plutôt le fait d’avoir été projeté à un mur avec une violence qui l’avait surprise. Sa cuisse aussi la tirait et la brûlait. Elle était retombée sur un meuble en pièce et s’était ouvert le haut de la cuisse… mais son visage et ses genoux avaient été épargnés car elle s’était agilement rattrapée sur ses mains qui étaient toujours rougies depuis ce moment. Quelques heures plus tard, après la victoire, elle s’était lavée, avait nettoyée sa plaie et mis une robe qui cachait en faisant un peu attention le bandage qu’elle avait autour de sa cuisse, cachant la plaie d’une quinzaine de centimètre qui saignait encore et menaçait de s’élargir davantage.

A la fin du cours – qui semblait s’être étalé sur plusieurs siècles- Elle se leva, rangea ses affaires et s’en alla le plus naturellement du monde. Un étudiant lui rappela alors qu’elle avait oublié ses affaires sur le banc. Ah oui.

Proche de la sortie de l’auditoire, il se passa quelque chose d’extraordinaire. Les étudiants se mirent à tourner autour de la jeune femme et ce, très rapidement. Si rapidement, qu’elle eut du mal à distinguer les couleurs après quelques fractions de secondes. Ou bien, était-ce le sol qui bougeait ? Les murs qui se déplaçaient à l’allure d’un cheval de course au galop ? Qu’importe, elle ne le supporta pas longtemps et ses jambes se dérobèrent sous elle. La brunette tomba alors inconsciente au sol.

Sur l’appui de fenêtre de la chambre d’hôpital dans lequel elle avait été amenée pendant un temps -malgré qu’elle ait repris conscience sur le campus- elle se mit à estimer le temps qu’elle devrait passer ici. On tenterait de savoir si elle avait une commotion, sûrement. On soignera certainement sa jambe. On lui demandera ce qui s’était passé, peut-être.

Ca l’ennuyait déjà. Amélie baissa les yeux et observa ses jambes. Non, elle n’était pas narcissique, - d’ailleurs, si elle devait s’extasier devant quelque chose, ce serait plutôt devant sa poitrine, au moins elle, elle était intacte-,  mais en fait, ce qui l’intéressait était sa blessure. Elle poussa assez le tissu noir de sa robe pour remarquer que le bandage dont elle avait recouvert la plaie était imbibé de sang qui l’avait transpercé jusqu’à maculé sa robe sombre de manière discrète. Un filet de sang commença aussitôt à s’étendre sur le côté, faisant échouer d’avance toute tentative de camoufler la blessure. Tant pis.

La blessure sanglante étant haute, elle replaça sa robe qui lui arrivait mi-cuisse dessus par soucis de pudeur et attendit, désormais dérangée par le fait que le tissu de son vêtement collait au liquide vermeil légèrement visible.


Elle voulait déjà s’en aller.
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptyDim 29 Nov - 12:17

Troisième jour en tant qu’infirmier. Silas n’aimait pas vraiment son travail. Enfin, c’était plutôt qu’il n’aimait pas particulièrement les autres humains… Un comble, n’est-ce pas, pour un infirmier ? Pourtant, depuis lundi, il se forçait à se rendre à l’hôpital pour aller soigner des gens. Et il continuera sur cette voie, car c’est la seule activité qui lui permettait de se sentir humain et de canaliser ses émotions et d’éloigner cette folie qu’il pensait le hanter. En soi, il n’avait absolument pas besoin de ce job pour vivre, le jeune homme comptait déjà parmi les fortunes les plus grandes de France, si ce n’est du monde. Mais travailler pour les entreprises familiales ne l’avait jamais intéressé… Enfin, sa mère l’en avait surtout dégoûté.

Le jeune homme de vingt-et-un ans arriva dans les vestiaires, trouva sa blouse blanche propre dans un casier, qu’il enfila en ne gardant que son tee-shirt dessous. Il dévêtit son pantalon, le plia maladroitement et l’enfila dans son casier. La tête dans le cul, il faillit partir comme ça quand il se rappela que de se tenir en caleçon ne rassurerait sans doute pas les patients qu’il allait voir dans la journée… Il enfila alors son pantalon blanc, et chaussa aussi des baskets blanches et plus confortables, car il allait passer une nouvelle journée entière debout. Silas passa une main dans ses cheveux, respira un coup avant de se rendre à la réception pour voir son emploi du temps de la journée. Il était arrivé tôt. La plupart de ses collègues n’étaient pas encore arrivés… Il se dit alors qu’il avait le temps d’aller prendre un café à la machine… Moui, bonne idée. Il fit quelques pas devant la réception, en direction de la machine à café, mais manque de bol, l’infirmière réceptionniste le repéra immédiatement.


« Oh, tiens, bonjour Silas. Ça tombe bien que vous soyez là, une patiente vient d’arriver avec il semblerait une blessure à la cuisse et d’autres égratignures. Ce serait bien d’aller la voir avant que le médecin n’examine sa tête. »

Silas regarda la bonne femme en arquant un sourcil. C’était qui, celle-là ? L’avait-il déjà vue ? Le jeune infirmier ravala son envie de désobéissance et lui répondit après s’être rapproché du bureau :

« Je m’en charge oui… Mais pourriez-vous aller me tirer un café ? Merci… »

La réceptionniste lui lança un regard d’une part surprise et de l’autre qui disait clairement qu’elle n’allait pas le faire. Mais Silas ne releva pas et s’en alla dans la chambre désignée. Il sembla que le trajet dura une éternité au jeune homme. Qu’est-ce que ces hôpitaux étaient grands… Il dut prendre l’ascenseur, emprunter d’interminables couloirs… Quand il trouva le bon numéro affiché en relief sur la porte, il toqua deux fois et entra.

Personne sur le lit. C’était une blague ? Silas déglutit. Et merde. Le cœur de l’infirmier s’arrêta de battre. S’était-elle enfuie ? Silas allait-il se faire réprimander ? La seconde d’après, il leva les yeux de quelques centimètres et découvrit que la patiente se trouvait simplement au bord de la fenêtre à contempler la vue depuis les hauteurs de l’hôpital.


« Oh, euh… Bonjour, madame–…mademoiselle Jones. Je suis Silas, votre infirmier. » Quel rabaissement ressentait-il lorsqu’il se présentait comme infirmier… Mais se présenter comme un membre de la famille Arnault, l’une des plus riches de France, ne l’intéressait encore moins… Silas aurait dû choisir des études de médecine… Les médecins étaient mieux respectés et recevaient moins d’ordres que les infirmiers, ces hommes et femmes à tout faire dans un hôpital…

« On m’a rapporté que tu–vous êtes blessée à la cuisse et qu’il vous faudrait un pansement. »

Le jeune infirmier ne put s’empêcher de faire tomber ses yeux droit sur la cuisse de la demoiselle, qui portait une robe plutôt–… On s’arrête tout de suite, Silas. Il fallait penser à la blessure, pas à la cuisse et aux jambes… Mais c’était si dur ! Regardez ces jambes élancées, fines et en même temps fermes… Silas ne se rendit même pas compte qu’il pencha la tête. Bon, il remarqua le sang qui tachait discrètement le tissu noir des ses vêtements, et qui présageait que la blessure n’était pas qu’une simple égratignure. Il dut se faire violence pour remonter ses yeux et les plonger dans ceux de la jeune femme.

« Je peux voir ta…–votre blessure, mademoiselle Jones ? », lui demanda-t-il en passant ses deux mains dans ses cheveux.

Ses yeux furent aimantés par la cascade de cheveux qui tombait sur ses épaules jusqu’à sa poitrine… Il se dépêcha de recoller son regard dans celui de la demoiselle pour ne pas qu’elle pense qu’il lui manquait de respect. Être professionnel n’était vraiment pas fait pour Silas ; il fallait simplement qu’il se donne un coup de pied au cul. Allez hop !

« Venez vous étendre sur le lit, ce sera plus simple. », lui dit-il sur un ton froid qu’il aurait souhaité plus chaleureux. Mais le tact n’était pas trop le domaine de l’infirmier… Enfin, rien n’était réellement son domaine.

Silas s’approcha du lit, au bout duquel était attaché le rapport de la situation de la jeune femme. Elle s’était évanouie à l’université, et était ouverte à la cuisse, comme il l’avait constaté, et souffrait peut-être d’une commotion cérébrale.


« Est-ce que vous avez des maux de tête ?… des pertes d’équilibre depuis tout à l’heure ? », s’enquit-il, sur un ton peu convaincant quant à son réel intérêt à la question…

Il relut le contenu du rapport et laissa échapper un petit rire, trouvant la situation un peu ridicule


« Tu ne sembles pas avoir beaucoup de chance toi… Comment est-ce que tu as pu t’ouvrir la cuisse, en perdant connaissance ? »

Un nouveau rire. Se moquait-il? Peut-être bien, ce ne serait pas étonnant venant de sa part… Le jeune homme ne se figurait pas du tout que les deux blessures n’étaient peut-être pas liées… Mais bon, réfléchir en présence d’une beauté pareille n’était pas particulièrement facile pour lui… De plus, la question n’était peut-être pas très bien venue, et n’était en aucun cas les affaires du jeune homme. Il lança un regard à la jeune femme avant de se racler la gorge en guise d’excuse à l’intrusion de sa dernière remarque…
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptyLun 30 Nov - 0:51

Knock knock. La jeune femme fut brusquement tirée de ses rêveries et sursauta au premier bruit légèrement, surprise. Ses paupières papillonnèrent rapidement quelques secondes tandis qu’elle passa brièvement sa main sur son visage. Comme par magie, son air désorienté et endormi se dissipa alors et elle se senti progressivement mieux qu’avant s’être laissée emporter par sa fatigue.

La brunette jeta un dernier coup d’œil à la vue qu’offrait la fenêtre et reporta son  attention sur l’origine de la voix inconnue qui parvint à ses oreilles et découvrit la personne qui venait d’entrer. Oh.

Les lèvres légèrement entrouvertes, elle avait été perturbée par la personne qui avait irruption dans la pièce. En fait, elle s’était attendue à l'infirmière qui l'avait accueillit, une femme dans la cinquantaine avec des repousses de cheveux blancs dans ses cheveux foncés colorés. Le courant n’était pas vraiment passé. Mais en fait, ce n’était pas tant le fait que ça ne soit pas elle qui soit là. C’était le fait que ça soit cette personne, précisément. Pas qu’elle la connaissait, en fait, elle était certaine de ne l’avoir jamais rencontré. Mais entre le beau jeune homme d’une vingtaine d’année et la mère au foyer frustrée… Il y avait un bond qu’Amélie ne pouvait que noter.

« Ah. Bonjour. »

Dit-elle gentiment, légèrement décontenancée. La jeune femme observa l’infirmier – Silas – qui cherchait fort probablement la blessure sur son corps, avec un intérêt qui tira à Amélie un léger rougissement, se félicitant intérieurement.  Elle avait quoi, 14 ans pour rougir quand une personne de son âge posait les yeux sur elle ? Il lui posa une question en passant ses mains dans sa chevelure, geste suivit par les yeux chocolat de la brunette.

« Amélie. »

Corrigea-t-elle avec un sourire lumineux. Elle était plutôt de bonne humeur pour quelqu’un qui était à l’hôpital, blessée et fatiguée après s’être évanouie… En fait, elle venait de se rendre compte qu’elle aimait son regard. Aussi, elle tenta de le décrypter avec le sien. Elle y distinguait quelque chose de nouveau et d’inhabituel. Ses pensées étaient comme une énigme qu’Amélie ne pouvait s’empêcher de s’imaginer résoudre, comme toujours.  Il faillit la tutoyer mais s’était rattrapé et l’avait rappelé « Mademoiselle Jones », ce qui avait tendance à lui donner l’impression qu’on parlait à une étrangère qui avait usurpé l’identité de quelqu’un et ce, depuis petite. Elle faisait souvent avec, mais préférait que lui l’appelle par son vrai prénom.

La brunette hocha la tête et pris la dentelle de la finition de sa robe et la souleva avec une lenteur calculée, découvrant le bandage désormais écarlate qu’elle avait posé il y avait environ deux heures.

Il lui dit de venir s’allonger sur le lit. Oui, chef. Effectivement, elle avait du mal là et ça ne serait pas pratique si l’appui de fenêtre salissait. Néanmoins, son ton refroidit légèrement l’atmosphère. Un très léger pincement de lèvres et un haussement de sourcils plus tard, la brunette posa son pied parterre. La peine éprouvée à sa cuisse quand elle passa du lit à la fenêtre avait été intense mais elle l’avait supporté pour satisfaire son caprice, à savoir ; Regarder par la fenêtre et tenter d’oublier qu’elle était dans l’établissement qui servait de la nourriture horrible, où des gens mourraient tous les jours et qui puait l’antiseptique. Bref, cette peine se décupla pendant une seconde, probablement à cause d’un faux mouvement. Debout, elle laissa donc s’échapper un gémissement à peine audible car étouffé et rejoignit le lit avec une démarche qui trahissait à peine sa condition mais assez différente de d’habitude.


La brunette s’assied sans un mot sur le matelas et se coucha lentement en regardant le plafond avant de se souvenir que, ah oui, la blessure. La chasseresse inconsciente se redressa donc sur ses coudes et souleva à nouveau le tissu qui était retombé quand elle s’était levée.

La douleur que lui provoquait cette plaie croissait à nouveau après lui avoir laissé quelques minutes de répit à son réveil. La jeune chasseresse enleva alors le bandage qu’elle avait maladroitement mis et qui était couvert de sang pour découvrir sa blessure. Ce n’était pas trop horrible, juste douloureux… Et large. Mais nettoyée, au moins… Les morceaux de verre étaient presque tous partis, sauf un de la taille d’un ongle qui était resté et qu’Amélie n’avait pas vu avant de partir à cause de la fatigue et du sang. Il y avait beaucoup plus de sang que quand elle avait tenté de la soigner. En fait, aller à l’université avait été encore plus stupide et inconscient qu’elle ne l’avait cru. Amélie espérait juste qu’on n’aurait pas à faire de points de suture, elle voulait rentrer chez elle rapidement et minimiser la gravité.

« Rien d’intéressant. »

Un petit sourire en coin. Énoncer ses symptômes n’était pas son fort, ayant plutôt tendance à les ignorer… Silas s’approcha alors du lit et prit le rapport. La jeune femme, toujours accoudée au lit, pencha alors doucement la tête pour apercevoir la partie de lui qui était caché par ce qu’il lisait sur la brunette. Elle le détailla, profitant que son attention soit portée sur sa lecture. La tenue d’infirmier laissait beaucoup de place à l’imagination, aussi, Amélie utilisa la sienne, devinant les jambes de Silas tout en remontant, redessinant son torse, ses épaules et ses bras. Elle accorda une attention toute particulière à son visage, étudiant ses traits et son regard qui se déplaçait sur le papier.  Redescendant encore une fois, elle fut interrompue par un léger rire qui la fit se redresser vivement.

En fait, c’était sûrement la fatigue ou le traumatisme crânien, l’étudiante était encore moins attentive que d’habitude car trop rêveuse. Bref. Il fit une remarque suivit d’une question et d’un autre rire, ce qui surpris d’abord la patiente qui haussa un peu les sourcils. Il croyait qu’elle s’était ouvert la cuisse de cette façon à cause de sa chute à l’université ? Euh… Qu’est-ce qu’elle pouvait inventer ? Il l’avait prise de court et étrangement, un peu dans les nuages, la chasseresse eut du mal avec les histoires qui lui vinrent en tête. Moins nerveuse car le raclement de gorge gêné et son rire l’avait détendue, elle tenta tout de même.

« Accident de vélo, monsieur l’agent. »

Dit-elle avec un sourire amusé en penchant une nouvelle fois la tête, observant le jeune homme. Elle tenta même une fausse justification.

« J’étais en avance et c’était un cours important, je n’ai pas pu m’empêcher d’y aller… »

Totalement faux. N’importe quoi. Un vélo en plus ? Elle se déplaçait à pieds ou en voiture à chaque fois et n’en avait plus fait depuis des années. Malheureusement.

« Je pourrais rentrer ? Après le pansement… »

Osa-t-elle demander impatiemment, ne pouvant se contenir. Ce n’est pas qu’elle préférait risquer de s’évanouir dans le parc plutôt que de rester ici toute la journée mais… Ah si, c’était ça.
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptyLun 30 Nov - 18:05

Silas n’aimait vraiment pas son job, certes. Mais quand il tombait sur une patiente aussi attirante, il s’avouait que là, à ce moment-là même précisément, il aimait bien ce travail. Même plutôt beaucoup. Un si joli visage, de si beaux cheveux, des courbes… à littéralement couper le souffle. Quel dommage que des jambes aussi finement sculptées soient blessées… Surtout à la cuisse. Le jeune infirmier s’impatienter de la soigner… Et quand en plus, la demoiselle en question veut être appelée par son prénom… Comment dire ; Silas dut serrer la mâchoire et jeter un regard dans le vide pour tenter de garder un semblant de professionnalisme.

« Amélie… », répéta-t-il, comme s’il goûtait un met inconnu et interdit.

Lorsque la jeune femme vint s’allonger sur le lit, Silas put lire dans ses yeux la douleur que lui procura sa blessure, mais aussi qu’elle essayait de rester impassible face à cette douleur. Le jeune homme haussa ses sourcils arrogants et secoua légèrement la tête en la suivant des yeux dans son geste. Eh oui, pensa-t-il, fallait pas se lever, ma belle… Un sourire s’esquissa tout de même sur ses lèvres, presque imperceptible. À quoi jouait-elle ?

La jeune femme souleva sa robe pour révéler l’étendue des dégâts. Elle l’avait fait tellement naturellement et l’imagination de l’infirmier partit tellement en vrille que son visage se figea le temps d’une fraction de seconde. Il déglutit pour s’aider à retrouver des pensées saines – du moins partiellement – et se rappela qu’il n’était là que pour la soigner, et pas à loucher parce qu’il voyait presque sa petite culotte. La brunette retira le bandage maladroit qu’elle avait enroulé autour de sa plaie et Silas put enfin voir la plaie, encore saignante. Mais qu’avait-elle bien faire pour se faire une blessure pareille ? Silas ne s’était pas tout à fait attendu à cela. Plusieurs entailles encore bien rouges, la peau encore gonflée autour… Et un filet de sang voulut s‘échapper de l’une des entailles et parcourir la peau de sa cuisse, comme une caresse… Silas aurait bien aimé être cette goutte de sang… Il sortit rapidement de sa poche un mouchoir et se rapprocha d’Amélie pour pouvoir l’appliquer délicatement sur sa cuisse pour absorbée la gouttelette écarlate avant qu’elle ne salisse davantage. Silas essaya de prendre soin de ne pas trop faire mal à la jeune femme. Après qu’il lui eut demandé si elle ressentait un quelconque mal de tête, cette dernière lui répondait qu’elle n’avait aucun symptôme intéressant. Silas redressa aussitôt son regard pour rencontrer celui de la brunette. Il arqua un sourcil.

« Ça m’intéresse, Amélie. Dites-moi. C’est important. »

De gros yeux arrogants d’adolescent, le ton et l’articulation ferme et sec de PDG d’entreprise.
L’infirmier reprit sa lecture du rapport, et ne put s’empêcher de se rire un peu de la jeune femme. S’évanouir, et s’ouvrir la cuisse ainsi. Comment ? Il lui lança une question piquante, à laquelle elle répondit simplement. Un accident de vélo. Monsieur l’agent. Silas aimait et en même temps non cette remarque. Se moquait-elle de lui ? Il ne sut pas trop si c’était un moment où il était censé rire, ou s’il était censé lui refaire les gros yeux. Quoi qu’il en soit. Silas se reconcentra sur ce qu’elle lui disait, à savoir qu’elle avait eu un accident de vélo.
Ah oui.
Elle lui raconta avoir été en retard pour se rendre à son cours. Pendant ce temps, Silas entreprit d’examiner plus finement la blessure d’Amélie. Il distingua un bout de verre, encore enfoncé dans sa chair. Pas très gros, et il n’y avait aucune chance que ce débris ait touché l’artère fémorale. Comment s’était-elle retrouvée avec un bout de verre à cet endroit-là ? Et surtout en tombant d’un vélo… La blessure révélait qu’il y avait eu d’autres bouts de verre qu’on avait retiré de là, mais il en restait un… Et Amélie avait fait un bandage par-dessus le bout de verre…

« Et… comment… ça » Il pointa le bout de verre planté dans la cuisse de la jeune femme avec son indexe. « …s’est retrouvé ? Est-ce que la selle de ton vélo est en verre ? » Un rire seul, une seule secousse, sortit de sa bouche, et celle-ci se tordit lorsqu’il eut l’image de sa chute en tête… Amélie lui demanda si elle pourrait partir après le pansement. « Non. » lui dit-il, en la regardant droit dans les yeux. Il maintint ce regard pendant un court instant, puis reprit : « Il faut qu’un médecin te consulte, avant, et s’il ne trouve rien, tu seras libre. Enfin… si je le permets, uniquement. » Même quand il faisait de l’humour, son ton sonnait avec un fond d’arrogance…

« Bouge pas. »

Silas se leva et alla chercher dans les étalages de la pièce le matériel dont il avait besoin pour s’occuper de la jolie brunette. Tout en cueillant compresses et bouteilles de désinfectant, il dit :

« C’est pas très malin de faire un bandage par dessus un morceau de verre enfoncé dans ta chair… Ça ne fait que l’enfoncer plus… et c’est sans doute pourquoi ta blessure saigne encore maintenant. »

Là, maintenant, il lui fit les gros yeux. Et Silas en avait, de gros yeux.

« La prochaine fois, essaie de faire le bandage autour du bris de verre. Ça te fera moins mal, ça évitera de tacher tes habits enfin bref. Il n’y aura pas de deuxième fois, n’est-ce pas ? », lui fit-il, à la fois sur un ton de conseil que sur un ton du grand frère qui gronde s petite sœur.

Quand Silas eut pris tout le matériel dont il aurait besoin, il se rapprocha du lit de la jeune femme et s’assit pour être plus proche de la jambe meurtrie. Il s’empara d’une petite pince et la fit cliquer en regardant Amélie. Bouh. L’infirmier posa une main sur la cuisse de la jeune femme, non loin de sa blessure. Diable, sa peau était douce. Ce contact ne le laissa pas de marbre. Il regardait la cuisse de la jeune femme, et sa main posée dessus. Il avait envie de raffermir sa poigne autour de sa peau, d’en caresser la douceur plus attentivement, mais techniquement et professionnellement parlant, il ne fit cela que pour la maintenir en place et ne pas qu’elle bouge pendant qu’il lui retirerait le bout de verre, car son but n’était pas vraiment de lui faire davantage de mal. Au contraire. Mais lui faire peur, ça, il en avait tous les droits.

« Je ne peux pas tellement t’anesthésier, mais ça ne va pas durer longtemps… T’es prête ? »

Il la regarda à peine dans les yeux une fraction de seconde, n’attachant pas vraiment d’importance à la réponse de sa patiente, et y alla direct, d’un coup le plus précis possible. Aussitôt qu’il eut retiré le bout de verre, des gouttes de sang émanèrent de la plaie, mais Silas les absorba tout de suite avec une compresse. Il appliqua une autre compresse avec de du désinfectant autour de la plaie pour la nettoyer. Ensuite, il disposa des sutures adhésives le long des entailles pour qu’elles cicatrisent plus rapidement. Pour une fois, Silas était très concentré. Il allait lentement et appréciait le contact avec la brunette. Il prenait son temps, était dans sa petite bulle, en n’en ressortit qu’une fois qu’il eut terminé de sceller le bandage par dessus les sutures adhésives. Il plongea son regard dans les yeux d’Amélie.

« Je t’ai fait mal ? », lui demanda-t-il.

Après un instant il se leva du lit, et regarda la jeune brunette.

« Alors, tu ne veux vraiment pas me dire comment tu t’es fait cette blessure ? »

Si, si, c’est bien un sourire – aussi fin soit-il – que vous voyez sur ses lèvres.

« Repose-toi bien. Amélie. », lui dit-il sur un ton ferme, en pointant un doigt accusateur sur la jeune femme avant de s’en aller et de refermer la porte derrière lui.

Enfin il allait pouvoir aller se chercher ce satané café que la réceptionniste n’avait pas été capable de lui préparer…
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptyMar 1 Déc - 1:33

Son regard était retombé rapidement sur sa cuisse meurtrie et malgré ça, son sourire était toujours peint sur ses lèvres. Mais la façon dont il avait prononcé un simple mot lui fit instantanément revenir au visage de Silas. Renonçant rapidement à répondre, un sourire approbateur se redessina sur les lèvres rosées de la jeune femme qui s’étaient brièvement entrouverte. L’effet était radicalement différent de ‘’mademoiselle Jones’’.

Une fois que son objectif, le lit d’hôpital, fut atteint, la brunette reporta directement son attention sur Silas qui semblait désapprouver son action de quelques minutes plus tôt d’aller admirer la nature qui s’offrait à elle, à quelques mètres.

« Ne jugez pas. »

Lança-t-elle pour toute défense en secouant la tête à peine plus vivement que lui, clairement amusée. Non, elle ne prenait pas sa blessure sérieusement. Elle n’accordait pas vraiment plus d’importance à la douleur qu’elle ressentait à cause de ses blessures et encore moins à la douleur supplémentaire qu’elle s’infligeait avec des décisions aussi stupides que, par exemple, d’admirer la vue en attendant un docteur. Mais elle se doutait que la plupart des gens auraient préférés se ménager et que ça susciterait sûrement de l’incompréhension dans la fascinante tête de l’infirmier… A moins qu’il l’avait déjà catalogué ‘’stupide’’ ?

Amélie dégagea la blessure de son bout de robe qui la dissimulait et jeta un regard à Silas avant de continuer –celui du jeune homme eut d’ailleurs pour effet d’étirer un peu plus ses lèvres-, puis se débarrassa du bandage sanglant en pensant malgré elle beaucoup plus à la personne qui allait la soigner qu’à la douleur ressentie. Au moins, elle pensait moins à sa jambe grâce à lui. Il sembla légèrement surpris par l’ampleur de la plaie. Si seulement il savait à quel point c’était récurrent dans la vie de la chasseresse…

Quand le mouchoir de l’infirmier se posa sur la jambe de l’étudiante pour absorber son sang, celle-ci eu un mouvement instinctif de recul qui eut pour effet de ramener son pied quelques centimètres plus près d’elle en froissant un peu le drap. En fait, elle ne l’avait pas vu le prendre et se rapprocher, fixant sa blessure et l’écoulement de son sang qu’elle aurait voulu stopper. Amélie lui jeta alors un regard reconnaissant, se redressa un peu plus et toucha du bout des doigts le tissu afin de libérer l’infirmier de la tâche, effleurant donc sa main. Un peu obsédée du contrôle, sur le coup. En attendant, difficile de se concentrer à ses conditions… La plaie était placée trop haut, elle était couchée et l’attirance qu’elle ressentait envers son infirmier la perturbait un peu. Bon, beaucoup. Mais la jeune femme savait à merveille le dissimuler, n’est-ce pas ?

A nouveau accoudée, quand le jeune homme lui révéla que ses symptômes avaient leur importance, elle inspira profondément en détournant le regard afin de se concentrer sur ceux-ci. Qu’est-ce qu’elle ressentait qui n’était ni dû à sa fatigue, ni au jeune homme qui la fixait ?

« De légers maux de tête… Quand je me suis déplacée du lit à la fenêtre, j’ai eu quelques problèmes d’équilibre… Mais je me sens de mieux en mieux depuis mon réveil et j’ai peut-être perdu connaissance à cause de mon manque de sommeil. »

Elle haussa doucement les épaules, démontrant donc son intérêt pour sa propre condition qui ne l’inquiétait pas le moins du monde. Amélie avait connu bien pire et le fait qu’elle avait déjà été soignée d’un simple toucher à plusieurs reprises devait jouer dans l’importance qu’elle accordait aux conséquences de sa maladresse, désormais. C’en serait presque dangereux, tiens.

La jeune chasseresse ne releva avec aucun agacement la phrase moqueuse de l’infirmier. Au contraire, elle répondît avec amusement en inclinant sa tête, le comparant à un agent de police, ce qui sembla laisser Silas perplexe.

Amélie déglutit quand il pointa le bout de verre resté dans la cuisse de cette dernière. Oups. Comme une enfant qui voudrait cacher son visage trahissant ses pensées, elle eut la bonne idée de baisser légèrement la tête en mordant doucement sa lèvre, entendant la question absurde de Silas dont le but était de démasquer le mensonge de la brunette.

« Il y a des tas de débris sur les routes… »

Répondit-elle, un rire menaçant de s’échapper de ses lèvres, ne cherchant plus à s’enfoncer mais à prouver que ça aurait pu se passer de la façon dont elle l’avait dit, même s’il était désormais évident que ça n’était pas le cas. Bref. C’était n’importe quoi, clairement, mais dans la petite tête de la patiente, ç’aurait pu être plausible si ce n’était pour les deux premières secondes après la découverte du jeune homme.

Après les moqueries du jeune homme qu’Amélie encaissa sans lui lancer d’objets, elle se défendit avec un air outré qui semblait voulu. En fait, elle n’était presque pas vexée…

« D’accord, ça ne s’est pas tout à fait passer comme ça… Mais je suis presque certaine que c’était moins amusant que la scène qui doit se dérouler dans ta tête en ce moment. »

Se défendit-elle.
L’apprentie chasseresse se projetant déjà dans tous les lieux qui n’étaient pas plein de personnes ayant renoncés à un quelconque avenir osa demander quand elle serait libre. La réponse ne fut pas celle qu’Amélie espérait entendre… Aussi, elle l’interrogea du regard tandis que le sien semblait s’infiltrer dans ses pensées sans y être invité. S’il le permettait ? Ses plaisanteries à la limite de l’insolence lui donnait envie d’en rajouter.

« Si tu comptes me garder, j’espère pour toi que tu as de quoi m’attacher. »

Lança-t-elle en inclinant à nouveau la tête d’un air faussement innocent accompagné d’un sourire provocateur.

Quelques instants plus tard, Silas lui demanda de rester immobile tandis qu’il alla chercher le nécessaire pour s’occuper de la brunette.

« Si tu insistes. »

Dit-elle, amusée. Elle n’avait plus de bandages et se voyait mal s’encourir à cloche-pied. En tout cas, pas tant que Silas était dans la pièce… L’infirmier rendait le lieu supportable, ce qui était un véritable exploit pour Amélie qui voulait s’enfuir par la fenêtre à chaque fois qu’elle y était. En fait, l’endroit semblait même être agréable.

Il lui expliqua alors pourquoi le sang coulait plus abondamment qu’avant. Le morceau oublié l’ayant davantage blessé après qu’elle ait mis le bandage. Elle se contenta d’écouter ses conseils et de sourire devant ses expressions quand il la gronda gentiment.

« Bien évidemment. »

Dit-elle d’une drôle de voix. Faussement sérieuse, elle avait froncé les sourcils. Pas qu’elle voulait revenir rapidement à l’hôpital ou tourner de l’œil dans un lieu public, mais il fallait être réaliste.
C’était d’Amélie dont on parlait.
Amélie prêta ensuite brièvement attention à ce que le jeune homme prenait pour traiter sa patiente quand son attention fut reportée sur la personne en question. L’étudiante ne réalisa pas directement qu’elle s’était remise à détailler son interlocuteur. Ce n’est qu’au bout de quelques instants à user de son imagination pour lui enlever ses vêtements et plus particulièrement son pantalon qu’elle se rendit compte qu’elle avait peut-être dérapée un peu trop longtemps pour que ça ne passe inaperçu. Afin d’éviter un coup d’œil dans sa direction qui aurait pu être de trop, elle fit mine de regarder à nouveau la vue qu’offrait la fenêtre de la chambre. S’il l’avait repéré, ce serait bien de sauter d’ici.

Le visage rosé par ses propres réprimandes intérieures, Amélie se redressa et afin d’être plus à l’aise et plia davantage ses jambes, plus celle qui était intacte que l’autre et attendit Silas sagement avec un air innocent.

Il joua de la pince qu’il avait saisie pour faire réagir la brunette, qui haussa les sourcils avec un air de défi, amusée. Bon, elle espérait qu’il n’allait pas lui faire mal pour la calmer, par contre.
Oh.

Il posa sa main sur sa cuisse. Aussitôt, ne s’attendant pas à ce contact, elle s’était contractée de manière presque imperceptible puis tendue. Espérant que Silas supposerait que c’était la peur de la douleur qui avait fait réagir son corps, la brunette leva les yeux vers lui. Décidément, il y avait vraiment quelque chose de spécial dans son regard…

Il retira le bout de verre gênant d’un geste rapide et efficace. Surprise pas la douleur vive, elle se mordit la lèvre à nouveau. En fait, elle avait plus pensé à la main de l’infirmier sur sa cuisse qu’à l’autre qui tenait la pince, même quand elle avait hoché quand il lui avait demandé si elle était prête. Distraite. Semblant attentive à ce qu’il faisait, les pensées d’Amélie allait en fait surtout sur la main de Silas, toujours sur sa cuisse, dont la différence de température avec la peau de la jeune femme ne choquait plus, malgré qu’elle avait l’impression que le toucher réchauffait bien plus que la partie concernée.

« Je survivrai, ne t’inquiète pas. Merci. »

Un sourire flottant sur ses lèvres, sa question sur s’il lui avait mal ou pas l’amusa.
Amélie passa ses jambes par-dessus le lit et se leva doucement après l’infirmier. Prête à partir, elle fit un pas vers la sortie. Elle avait oublié la suite des opérations…
Il lui demanda une nouvelle fois comment elle s’était fait cette blessure avec un charmant sourire. Cherchant à décrocher quelques dernières pensées dissimulés derrière ses yeux verts avant le moment des adieux, la brunette lui rendit son sourire de plus belle, restant silencieuse quelques instants, semblant hésiter, concluant finalement.

« Une prochaine fois, Silas. »

Souffla-t-elle, enjouée. Ce qui sonnait comme une promesse, car il n’y avait aucun doute pour Amélie qu’ils se reverraient. Avec toutes les fois où elle venait… En plus, elle se fierait à son instinct.
La jeune femme se perdit à nouveau dans la vue sur un arbre à proximité de la vitre quand Silas prit la parole pour la dernière fois. Elle se tourna une dernière fois vers le jeune homme qui s’apprêtait à partir et lui répondit par un signe de tête. Elle était, d’une certaine façon, certaine de le revoir rapidement.



La brunette se rassit, s’ennuyant. Elle allait fuir. Rester ici deux heures n’était pas une option. Ni manger ici. Amélie prit son téléphone portable et pianota sur l’écran tactile. Finalement, elle n’allait peut-être pas pouvoir déjeuner ailleurs qu’ici, si elle devait rester pour ces tests interminables…

La jeune femme leva les yeux instinctivement et, après avoir réalisé qui était apparu, ses lèvres s’étirèrent à nouveau comme une enfant de cinq ans.

La porte se ferma derrière elle. Amélie avait même vaguement nettoyé le sang de sa robe, le rendant désormais invisible sur le tissu sombre de celle-ci et retiré, avec un pincement au cœur pour tout ce travail et ce temps gaspillé, les résidus de ce qu’avait posé l’infirmier qui s’était occupé d’elle. Presque en sautillant, comme neuve, elle traversa quelques longs couloirs, faisant un tour pour rien –elle apprendrait un jour, si si-, et fini par se trouver devant l’ascenseur. Elle martela le pauvre bouton indiquant qu’elle voulait descendre. Bien sûr, elle aurait pu prendre les escaliers… Mais elle ne savait pas où ils se trouvaient et l’étage était un des derniers… La chasseresse avait déjà assez ennuyé son monde avec le bruit de ses talons hauts. Comme Amélie voulait sortir d’ici au plus vite, elle exprima sa frustration sur le bouton dont la luminosité indiquait que les portes devraient bientôt s’ouvrir.

Les portes s’ouvrirent sur un espace vide et elle attendit que les portes se referment après avoir appuyé sur le petit rond indiquant le nombre ‘’0’’. Prenant trop de temps à son goût, elle replaça la lanière de son sac sur son épaule et poussa à nouveau sur le bouton plusieurs fois. Allez, grouille.
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptyMar 1 Déc - 19:11

Partir de cette chambre d’hôpital arracha tout de même un pincement au cœur à l’infirmier. Les échanges avec la brunette s’étaient avérés plutôt intéressants. Et probablement les plus intéressants de la journée. De la semaine. Ça, il s’en rendit bien compte quand il descendit deux étages et dut nettoyer le cul d’un vieille homme qui approchait probablement du siècle… Le genre de sale boulot qu’on donnait aux nouveaux. Pff. La fierté du jeune infirmier en prenait un coup. Il aurait de loin préféré nettoyer les fesses d’Amélie. Surtout les toucher. Palper la souplesse de sa peau à cet endroit-là, doucement entre ses doigts…
Voilà. Les fesses des vieux, ce n’était pas tout à fait la même chose…

Après cette escapade des plus appétissantes, Silas s’accorda une pause. Ça faisait à peine cinq minutes depuis qu’il avait quitté la chambre d’Amélie, il était encore très tôt, Silas n’avait vu que deux patients, mais il avait besoin d’une clope. Il se rendit sur la terrasse du cinquième étage, la plus proche, et s’alluma sa cigarette. Il s’appuya contre le muret qui le séparait du vide et regarda la vue qui s’offrait à lui de la ville de Huntfield. L’infirmier pensa à la jeune brunette rencontrée plus tôt. Ah, ça, elle l’avait marqué. Certaines de ses paroles résonnaient encore dans sa tête, comme par exemple quand elle lui dit : « Si tu comptes me garder, j’espère pour toi que tu as de quoi m’attacher. ». Silas avait rit. Il ne riait pas très souvent, mais là… mais là… Et ce sourire qu’elle lui avait servi, accompagné de ces paroles. Il avait pénétré l’âme de Silas directement sous son pantalon. « …j’espère pour toi que tu as de quoi m’attacher. » Ces paroles hantaient l’esprit du jeune homme…

« T’attacher ne sera vraiment pas un problème… », lui avait-il répondu, alors que son imagination était partie bien loin, et ça s’était très certainement vu. Vraiment pas un problème. Au contraire.

Le fait d’y repenser coupa à nouveau le souffle de l’infirmier qui failli s’étouffer en tirant sur sa cigarette. Cette brunette allait vraiment le tuer… Était-ce parce qu’elle ressemblait un peu à la mère défunte il y a peu de sa fille de deux mois ? Silas respira un plein d’air frais dans ses poumons et son cerveau, comme pour refouler tout ce que pourrait faire ressortir cette dernière pensée, pensa aux lèvres d’Amélie. Bordel. Ces lèvres enivrantes qu’elle avait mordues lorsque le jeune infirmier avait enlevé le morceau de verre de sa cuisse… Comment dire que le regard de Silas resta croché plusieurs secondes sur les lèvres de la jeune femme… Est-ce que lui aussi pouvait mordre ces lèvres ? Ça ne se faisait pas de faire de tels gestes devant son infirmier…

« Ne te mords pas trop fort, je crois que tu as perdu assez de sang… » Une vague de malice avait traversé les traits de son visage.

Oh, et la brunette n’avait pas voulu lui dire comment elle s’était blessée… Avait-elle donc réellement menti dans le rapport, ou se jouait-elle de lui ? « Une prochaine fois, Silas. » Et pourquoi était-il également si convaincu qu’ils se reverraient bientôt. Du moins, le jeune homme le souhaitait.

Quand l’infirmier eut terminé sa cigarette, il en jeta le mégot par dessus bord et le regarda descendre cinq étages en quelques fractions de secondes. Il retourna à l’intérieur et entreprit de retourner à la réception pour vérifier ce qu’il devait faire dans la suite de cette matinée. Il passa à côté des escaliers, mais sa flemme lui fit bien vite comprendre que l’ascenseur n’était pas loin non plus. Il appuya sur le bouton pour appeler l’appareil avant de se demander s’il s’autorisait à faire une deuxième visite à Amélie, deux étages plus haut. Non, mauvaise idée, le médecin était probablement déjà dans sa chambre. Silas n’eut pas à attendre très longtemps bêtement devant ces portes, qu’elle s’ouvrirent et révélèrent l’intérieur de l’ascenseur plutôt vaste.

L’infirmier fit un pas à l’intérieur de l’engin lors que son regard se posa sur une cascade de cheveux bruns et une silhouette dont il avait pu admiré les courbes quelques minutes auparavant. Amélie. Il s’arrêta un instant, pas très sûr de faire confiance à ses yeux. Elle se tenait là, debout devant lui, au fond de la cabine, comme si de rien n’était, comme si jamais aucune blessure n’avait sali sa jambe et tâché sa robe. Silas ne comprenait pas. Comment était-ce possible ? Comment s’était-elle soignée ?

Puis, un groupe de personnes – des médecins probablement – discutant les uns avec les autres voulurent aussi entrer ce qui poussa le jeune infirmier à se coller à côté de la brunette contre la paroi du fond de l’ascenseur. Du haut de ses presque deux mètres, Silas lança un regard en biais à Amélie ; un regard extrêmement jugeur et en même temps en quête à des réponses. Mais il ne lui dit rien, se contentant de hausser les sourcils et de la regarder de haut. Et de jeter un coup d’œil plongeant dans son décolleté par la même occasion, histoire de profiter de la vue. Mais pourquoi diable ces autres personnes s’étaient-elles permis de rentrer dans l’ascenseur et de leur gâcher l’espace ?

L’ascenseur entama sa course vers le rez-de-chaussée, mais s’arrêta d’abord au quatrième étage pour laisser partir le groupe de médecins qui discutaient. Enfin seuls. Oui, Silas pourrait bien utilisé d’un moment en tête avec la jolie petite menteuse… Dès que les portes se furent refermées derrière eux, et que l’ascenseur fut reparti, Silas s’avança d’un coup pour tourner le bouton rouge de l’ascenseur. Celui sur lequel il était marqué « stop » en grosses lettres, et qu’habituellement il ne faut pas touche. Mais aussitôt, l’ascenseur s’arrêta dans un gros claquement. Une sonnette s’enclencha, aigue et alarmante, mais le jeune homme ne releva pas. Il s’approcha dangereusement d’Amélie, les yeux irradiant d’une émotion sans nom. Peut-être de la colère, de l’incompréhension, et autre chose… Silas se rapprocha d’elle jusqu’à ce qu’ils ne soient séparés plus que par à peine deux centimètres. Il posa ses mains contre les deux parois de la cabine pour coincer la pauvre jeune femme sans la toucher, dans le coin de l’ascenseur. Son nez frôlait les cheveux de la brunette et humait leur parfum, dont il s’enivra goulûment. La proximité était… excitante.

« Qui es-tu, Amélie ? », lui souffla-il d’un ton ferme, énervé et menaçant mais rempli de désir. « Qu’es-tu ? », se reprit-il.

L’une des mains du jeune homme se rapprocha de la cuisse censée être blessée de la jeune femme et remonta doucement la robe de celle-ci, frôlant sa peau, dans une lenteur malsaine. Silas avait les dents serrées et le souffle court. Il jeta un coup d’œil en bas et put bien constater que le bandage avait disparu, et la blessure avec. La peau de sa cuisse était tout ce qu’il y avait de plus lisse et doux dans l’hôpital entier… et encore.

« Comment est-ce possible ? », siffla-t-il en insistant particulièrement sur le dernier mot.

Silas était déterminé à rester ainsi jusqu’à ce qu’il obtienne une réponse…
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptyMer 2 Déc - 1:30

- Bon, je crois que je vais recommencer à dormir la nuit parce que là, je sais pas comment tu vas répondre, c'est n'importe quoi, alors je vois ça quand je rentre :031: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir 3434748341 RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir 2476561189

Amélie se mit au fond et s’appuya sur son bras, lui-même appuyé à une des parois de l’ascenseur. Les portes se fermèrent enfin quand la brunette tourna sur elle-même et ferma les yeux en s’adossant au mur intérieur de l’appareil.

La brunette croisa les bras. Pour une fois, ça ne la dérangerait vraiment pas de revenir rapidement dans cet endroit. Mais vraiment pas. Amélie attrapa une de ses mèches rebelles qui dansait devant ses yeux et la ramena derrière son oreille, un sourire flottant à nouveau sur ses lèvres quand elle repensa à la réaction de Silas. Silas. Il était la raison de ce brusque changement d’opinion sur l’établissement.  Avec un sourire amusé encore plus présent, la brunette se mordit la lèvre pour mieux se rappeler du regard de son infirmier et de sa remarque, dont la voix raisonnait à nouveau dans ses oreilles. Ses pensées se mirent alors à s’égarer et l’imagination d’Amélie s’empara du souvenir du corps musclé du jeune homme pour créer une scène qui aurait sûrement été douloureuse à jouer pour la brunette avec sa blessure à la cuisse mais qui, à l’instant présent, empourprait ses joues.
Et c’est à ce moment-là que les portes s’ouvrirent sur l’objet de ses fantasmes improvisés de la matinée.

Et merde.
Que faisait-il là ? Oui, bon, elle avait intensément désiré le revoir quelques fractions de secondes plus tôt, mais là, le timing était extrêmement mal choisi. Amélie se raidit rapidement et se tourna au garde-à-vous vers le jeune homme qui venait de rentrer. Vu le temps d’arrêt qu’il avait marqué avant de pénétrer dans l’engin, il l’avait évidemment reconnu. Evidemment.
Bordel.
Elle serra la lanière de son sac. Merde, merde et merde. Si elle avait voulu le revoir, c’était clairement le mauvais moment. D’autres personnes rentrèrent avec lui. Dieu, merci. Si ce n’était pas un rêve, il y avait peu de chance pour que sa finisse de la façon imaginée par la chasseresse.

La jeune femme jeta un coup d’œil aux personnes qui venaient d’entrer avec Silas et qui faisaient visiblement aussi parti du personnel hospitalier. Mais –problème- ils n’étaient pas avec Silas. Ils n’allaient peut-être pas sortir en même temps. Et le voilà, son infirmier, tout près, l’oppressant de sa présence. Amélie avait déjà vu qu’il était grand, mais pas à ce point-là. Même sans le regarder et avec des talons d’une dizaine de centimètres, elle sentait son regard au-dessus d’elle réchauffer sa peau. Mais ce n’était pas que de sa taille qu’il la dominait en ce moment, la brunette mettant toutes ses forces dans l’entreprise de ne pas poser les yeux sur lui.
Il n’allait pas disparaitre, Amé.

Extrêmement mal à l’aise, ses gestes devinrent maladroits tandis que sa main se posa juste entre sa nuque et son épaule, tic qu’elle ne pouvait s’empêcher de faire dans des moments similaires. Elle céda alors et jeta un coup d’œil à Silas de la manière la plus nonchalante possible. Non, elle ne se moquait pas, elle vérifiait juste s’il n’y avait aucune chance pour qu’il oublie ce qu’il avait vu, si elle lui faisait des yeux doux. Ce qu’elle faisait presque.

Le groupe s’en alla alors que l’infirmier ne semblait pas bouger. Oh oh. Une alarme sembla se mettre en route dans le crâne de la brunette et elle se dirigea incertaine vers la sortie. Elle pouvait toujours tenter de s’éclipser ? Tout en sachant pertinemment que dans sa situation, il suffisait que l’infirmier souffle un mot pour qu’elle s’arrête.

L’appareil reprit sa course rapide, tout comme le cœur de la jeune femme… Et ce, jusqu’à ce que le jeune homme s’avance et tourne sans crier gare le bouton d’arrêt d’urgence de l’ascenseur, l’arrêtant brusquement. Tout comme la respiration d’Amélie. La chasseresse laissa son regard voyager aux quatre coins du plafond de la petite pièce. Si mal à l’aise… Elle tentait d’éviter les yeux de l’infirmier le plus possible.

« Tu n’as pas peur d’être en retard ? »

Souffla-t-elle sans pouvoir y rajouter l’amusement qui normalement devrait teinter sa phrase.
D’un pas, Amélie grignota instinctivement les quelques centimètres qui la séparait de la paroi, s’éloignant de la personne qui s’approchait dangereusement et perdant son sac dans le processus, suivant des yeux la progression trop rapide de son interlocuteur. Le bruit de l’objet tombant au sol passa facilement inaperçu, rajouté aux bruits de fond qu’Amélie entendait à peine malgré leur volume. Entreprise qui ne servit à rien, soit dit en passant, car il fut rapidement assez proche que pour pouvoir sentir l’inspiration qui gonfla la poitrine de la brunette sous la tension.

Quand il fut à une distance que la chasseresse jugea risquée, elle mit une main devant elle comme pour l’arrêter, mais fini par la reculer en même temps qu’il s’avançait, ne faisant qu’à peine effleurer le torse de l’infirmier quand il fut assez proche que pour que la jeune femme puisse mesurer l’irrégularité de sa respiration. La brunette ne put s’empêcher de planter son regard dans le sien, se sentant épinglée. D’ailleurs, ses bras ne lui laissèrent guère beaucoup plus d’espace sur les côtés, ayant posé ses mains sur le mur juste derrière Amélie.

Déchiffrer le regard avec lequel Silas sembla la prendre au piège obséderait certainement sa patiente si elle ne tentait pas de se dégager du pouvoir qu’il semblait avoir pris sur elle. Qu’il était grand. La distance entre eux faisait manquer d’air à Amélie, semblant la rendre fiévreuse.

« Tu devrais te calmer, Silas. »

Murmura-t-elle dans l’urgence. En fait, ils devraient tous les deux se calmer, d’une certaine façon. La tension était palpable et ce n’était pas seulement dû au fait qu’Amélie avait la presque irrésistible envie de lui retirer violemment sa blouse pour enfin découvrir ce que ses vêtements dissimulaient.

Irritée par son regard qu’elle jugeait autoritaire et son ton menaçant qui, certes, l’impressionnait, Amélie releva le menton un plus haut et tenta de récupérer ce qu’elle pouvait de contrôle, supprimant par ailleurs quelques millimètres d’espace. Déjà qu’il n’y en avait pas beaucoup. Il lui demanda qui elle  était d’un ton qui ne fit pas décéléré le rythme cardiaque de la brunette alors que ses yeux furent captés par les lèvres du jeune homme avant qu’Amélie ne se fasse violence pour revenir à son regard troublant.  Elle ne savait pas vraiment si c’était son prénom soufflé de cette manière qui embrasa son imagination mais elle dût fournir un effort colossal pour rassembler ses esprits. L’étudiante fronça les sourcils avec incompréhension. Jouer à ça n’était peut-être pas la meilleure des idées, en fait.

« Juste une étudiante séquestrée par son infirmier dans un ascenseur. »

Oui bon, ce n’était pas sa meilleure carte mais elle n’avait pas su directement quelle attitude adoptée et elle n’avait pas l’habitude de cette situation, Amélie avait donc prise celle par défaut. Elle expira longuement et jeta un coup d’œil à un des bras qui la bloquait avant de relever la tête et de l’incliner légèrement en haussant quelque peu les sourcils. Non, pas de provocation, Amélie…

Ce qu’elle était. Croyait-il donc qu’elle était un monstre ? Amélie fronça à nouveau brièvement les sourcils avec un air entre l’incompréhension et la surprise. Oui, tout le monde ou presque savait pour les monstres, mais c’était assez rare qu’on la prenne dans sa vie quotidienne pour un démon ou... n’importe quoi qu’elle était censée chasser.

« Ce n’est pas ce que tu crois. »

Cliché, mais pourtant tellement vrai. Avec toutes les rumeurs et les morts à Huntfield ces derniers temps, il croyait peut-être avoir mis la main sur un des monstres responsables de nombreux massacres… Flattée, vraiment. Mais comment pourrait-elle lui prouver qu’elle était aussi humaine que lui ? S’il l’était, en fait.

« Comme toi, je suppose. »

Son souffle se coupa après une inspiration des plus pressées et ses lèvres s’entrouvrirent quand elle sentit une de ses mains remonter avec une lenteur presque douloureuse le long de sa cuisse, dévoilant la partie qui était censée être blessée. Oh bordel de. Une de ses mains agrippa la rambarde d’acier dans son dos et le serra sous ce contact tandis que l’autre se saisit un peu tard du poignet de l’infirmier, plus pour contrôler ses mouvements que dans l’intention de le repousser. Démasquée.

« Ca non plus, ça n’est pas ce que tu crois. »

Répéta-t-elle d’une voix insistante, admettant son mensonge qui était déjà plus qu’évident. Elle lui devait effectivement des réponses. Mais elle avait toujours visiblement envie d’y échapper.

« Je ne suis pas ce que tu crois. »

Reprit-elle en déglutissant. Quoi qu’il croie, il pensait très certainement qu’elle n’était pas humaine. Ses yeux brûlants s’étaient brièvement perdus devant elle, c’est-à-dire au niveau de son cou, avant de revenir aux siens, cherchant à deviner ce qu’il pensait et ressentait. La sensation de sa main sur sa  cuisse semblait s’être imprégnée dans sa peau et ses effets semblaient s’être propagés bien au-delà de la partie qu’il avait vérifiée, plus haut.  

« Je suis humaine, Silas. »

Chuchota-elle en prononçant distinctement chaque syllabe. Ca ne prouvait rien, mais ça serait plus crédible qu’un regard fuyant et des yeux jaunes, de toute façon.

« Je sais juste plus de choses que toi, à l’évidence. »

Susurra-t-elle un peu moins lentement, plus assurée. C’était une explication bien incomplète à sa dernière question. Comment était-ce possible ? Elle haussa les épaules, point. Ca faisait partie des choses qu’elle savait et que lui pas.

« Quelqu’un m’a guéri ou j’ai utilisé une potion magique, c’est vraiment important ? »

Demanda-t-elle, impatiente. Vraiment, il fallait qu’elle s’en aille, elle était presque sûre que si sa température corporelle continuait de monter, elle allait prendre feu. L’important c’était qu’elle ne mangeait pas des gens, non ?

« Mais si je mentais, qu’est-ce que tu ferais ? »

Elle n’avait pu empêcher cette petite note de provocation de s’échapper de ses lèvres qui s’étaient étirés en un presque-sourire vague probablement déplacé et un peu moqueur. Il l’avait emprisonnée comme une pauvre proie alors qu’il n’était pas armé et qu’il la soupçonnait d’être quelque chose de surnaturel, c’est ça ? Sérieusement ? Comment pouvait-on foncer sans penser aux conséquences de la sorte ? Ah, oui, juste… Elle le faisait tout le temps. D’ailleurs, elle le provoquait sans aucune raison, là.

« A moins que tu sois armé sous ce costume d’infirmier, tu aurais pu faire quelque chose de  vraiment... »

Souffla-t-elle en laissant la fin en suspens, la terminant par une vague et brève grimace de douleur, commençant comme une réprimande, terminant avec un ton se voulant presque amusé tout en supprimant à nouveau un peu de distance entre eux. Amélie avait ponctué le début de sa phrase en effleurant le haut de la blouse blanche de son interlocuteur de la main qui avait lâché la rambarde et était lentement descendu sans lâcher son regard. L’alarme avait retenti mais la brunette n’y avait prêté absolument aucune attention, celle-ci étant exclusivement consacrée à Silas, ses yeux inquisiteurs et à ses lèvres si tentantes dont le parfum de clope attirait de la brunette.
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptyMer 2 Déc - 15:18

« Je me fiche d’être en retard. »

Silas s’avança vers Amélie, les yeux radioactifs. Il parvint à faire en sorte que la jeune femme se retrouve plaquée contre la paroi de l’ascenseur, et l’empêcha de s’enfuir en plaçant ses deux bras à coté d’elle. Situation fiévreuse et excitante, qui satura le souffle de l’infirmier.

« Me calmer ? Ne me dis pas ce que je dois faire. Tu me rends fou, Amélie. »

Sa voix n’était plus qu’un souffle, furieux, menaçant et lascif. Elle le rendait fou, c’était vrai. Elle l’avait laissée sans réponse, lui lançait des regards nonchalants, innocents, et provocateurs en même temps, mordait ses lèvres. Et tout son corps l’appelait, lui faisait de l’œil. De quoi devenir complètement fou ! Elle n’allait pas s’en tirer comme ça. Surtout si elle continuait à faire la maligne : ainsi n’était-elle qu’une simple étudiante ? Le commentaire qu’elle y ajouta quand il s’était questionné sur sa nature contribua au désordre qui s’immisçait dans le cerveau du jeune homme, qui s’avança davantage vers la jeune femme.  Les rouages de sa tête surchauffaient, son cœur s’emballait… La tension montait de seconde en seconde. Amélie l’agaçait et l’attirait en même temps, énormément. Mais il n’obtenait toujours pas les réponses qu’il voulait. Pourtant, il la crut sur parole lorsqu’elle lui dit qu’elle était humaine. Il plongea son regard fiévreux dans le sien, pour déceler la moindre faille qui trahirait un mensonge, or il n’en trouva aucune. Alors comment expliquait-elle la disparition de sa blessure. La main baladeuse de Silas avait relevé la robe de la brunette juste assez pour dévoiler l’endroit de la blessure qui s’était effacée. Elle lui dit qu’elle savait plus de chose que l’infirmier.

« Alors explique-moi… », fit-il, à la limite entre la menace et la supplication. « Amélie, explique-moi… »

Silas n’en pouvait plus de ne pas savoir. Ces choses hors des limites humaines, qui se tapissaient dehors, il en connaissait l’existence, mais ne savait rien. Il ignorait tout, et n’acceptait pas de ne pas savoir. Ça le rendait fou. La jeune femme haussa les épaules, et la colère s’enflamma dangereusement dans le regard de l’infirmier. La jeune femme semblait s’impatienter, alors qu’elle remis en doute l’importance des questions du jeune homme, comme plus tôt ce matin. La main de Silas lâcha le tissu de la robe et remonta en frôlant les hanches de la jeune femme, et tout le long de son flanc, avant d’arriver à sa gorge, qu’il prit entre ses doigts d’une délicatesse qui lui fit mal à lui-même. Ses doigts le picotaient. Sons sang battait dans ses tempes, il n’en pouvait plus. Il voulait simplement qu’elle le regarde dans les yeux.

Elle le provoquait. Oh ça oui, elle le provoquait, sans la moindre gêne. Et ça fonctionnait. Silas serra la mâchoire. Qu’aurait-il fait ? Il ne savait pas… Tout ce qu’il voulait c’était savoir, voir un être surnaturel et satisfaire sa curiosité et son manque de connaissance sur le sujet, obtenir des informations. Mais elle ne voulait décidemment pas lui expliquer quoi que ce soit, juste le provoquer, jouer avec ses nerfs, et le tout dans une sincérité émotionnelle déconcertante. Mais elle ne lui apportait aucune information, juste de la frustration.

À moins qu’il soit armé… Non mais. Pourquoi lui aurait-il voulu du mal ? Aurait-elle été un danger pour elle ? Silas n’en avait aucune idée, et n’avait plus envie d’y penser. Il était trop focalisé sur sa frustration et son excitation, toutes deux tirant source de la délicieuse brunette. Silas détestait ça, ne pas obtenir ce qu’il voulait. Et pourtant, là, il trouvait cela excitant. Il était tendu, son souffle était court et contredit par la brunette, son cœur menaçait de rompre son thorax. Il ne supportait pas qu’on aille dans le sens contraire de ses pensées. Les réponses d’Amélie l’agaçaient tellement qu’il avait simplement envie de lui arracher cette jolie robe ainsi que sa petite culotte qui n’était après tout pas si difficile d’accès… Il voulait succomber aux provocations de la jeune femme, goûter ou dévorer ses lèvres, sa poitrine, et le sud du bas de son ventre, mais par dessus tout il voulait lui faire comprendre qu’elle n’allait pas s’en sortir comme ça, à lui faire des yeux doux, à l’exciter dans lui donner ce qu’il voulait.

Quand la main de la jeune femme tira doucement le col de la blouse d’infirmier, celui-ci l’arrêta immédiatement en attrapant son poignet, et plongea ses yeux verts dans ceux marron d’Amélie. Son regard était insistant, lourd, ivre et insolent, furieux, enflammé. Il approchait doucement son visage du sien, en étreignant le poignet de la jeune femme avec peut-être un peu trop de force… Et ce n’est que quand la distance entre leurs lèvres ne fut plus que d’à peine quelques millimètres que Silas lâcha son bras d’un geste acharné, dans une grimace furax et capricieuse, remit le bouton d’urgence de l’ascenseur en place et alla se poser à l’autre coin de l’ascenseur, croisa les bras et n’offrit aucun regard à la brunette, comme un petit gamin vexé parce qu’il n’a pas reçu les bonbons qu’il voulait.

Au troisième étage, un homme d’un certain âge entra à nouveau dans l’ascenseur, Silas le salua, reconnaissant que cette personne vienne briser l’espace qui le séparait d’Amélie. Il ne se rendit cependant pas compte de l’insolence colérique qu’il mit dans son ton. Il s’efforça de ne pas regarder la jeune femme. Mais le temps de passer du troisième au deuxième étage sembla prendre une éternité. L’infirmier fixait le fond de la cabine, mais ne tenait pas en place. Il regrettait son geste. Il pensait que s’éloigner allait le calmer, mais à la place il ressentait une tension encore plus énorme. Son cœur ne décélérait pas, son sang bouillonnait dans ses veines. Son cuir chevelu commença à le picoter. Qu’est-ce qu’il faisait chaud… On eût dit que Silas était dans un état de manque de drogue, si ce n’est l’excitation en plus. Était-il déjà en manque d’Amélie, alors qu’ils ne s’étaient rencontrés qu’à peine une demi-heure auparavant ? Était-ce possible ? Il pouvait encore sentir la douceur de sa cuisse sous ses doigts, son regard provocateur qui lui crispa tout le corps, le contact de sa main contre son torse… Silas lui en voulait également, d’être si mystérieuse, de le contredire, de le provoquer, de s’être moquée de lui. Et oui, il voulait lui faire comprendre tout cela… Il ne savait juste pas comment.
Il semblait à Silas qu’il s’était déjà passé tant de choses entre eux…

L’ascenseur s’arrêta à nouveau. Silas pria pour que ce ne soit pas quelqu’un d’autre qui rentre et bien l’homme qui parte. Ce fut le cas. Dieu soit loué. L’homme s’en alla, et dès que les portes se refermèrent, l’infirmier ne put s’empêcher cette fois-ci de jeter un regard à la brunette. Le contact de leurs yeux fit exploser son cœur à l’intérieur de sa poitrine et son souffle fut coupé pour la énième fois de la matinée. Le grand jeune homme tourna à nouveau le bouton d’urgence ; rebelote, l’alarme se remit à sonner, comme une alarme d’incendie, en moins forte. Silas, à bout de forces, n’en pouvait plus, et se précipita avec le même regard dangereux qu’avant vers Amélie.

« J’en ai pas fini avec toi, Amélie. »

Sans la prévenir, sans même se demander si elle était consentante, il écrasa ses lèvres contre les siennes, tout en la plaquant à nouveau contre la paroi de la cabine. Il prit les deux mains de la brunette avec les siennes, les leva au-dessus de la tête de la jeune femme et les réunit dans une seule de ses mains. De l’autre, il caressa à nouveau la tiédeur de sa cuisse, l’effleura tout en remontant vers ses hanches, le creux divin de ses reins, puis sa sublime poitrine. Il avait envie de sentir ses longues jambes autour de lui…
Que faisait-il ?
Aucune idée, mais il en avait tellement envie…
Peut-être allait-il se prendre un claque, un coup de pied dans les parties génitales, mais peut-être valait-ce la peine.
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptyJeu 3 Déc - 2:20




Ainsi, elle lui faisait perdre la tête ? Un sourire satisfait et joueur se peignit sur les lèvres de la brunette, l’aveu qu’elle n’était pas la seule à sentir sa raison vaciller lui procurant bien plus de satisfaction qu’elle ne devrait en ressentir.

« Avec plaisir, Silas. Vraiment. »

Chuchota-t-elle amusée et sincère, inclinant la tête, armée d’un regard de défi. Honnêtement, elle adorait exercer sur lui le même type d’emprise qu’il avait sur elle, malgré qu’elle semblait plus réservée et semblait davantage contrôler ses pulsions. Et pourtant, si elle était si provocatrice en ce moment, c’était sûrement pour qu’il lui donne une raison d’y céder.

Amélie avala encore une fois sa salive, perturbée par ses paroles. Une supplication. Une menace. Du désespoir. Depuis quand cet esprit sadique avait-il pris possession du corps de l’étudiante ?  La jeune femme, de nature si empathique, ressentait une horrible sensation d’insuffisance qu’elle ne pouvait s’empêcher vouloir satisfaire.

Il lui demanda encore une fois, l’appelant par son prénom. Non, elle devrait lui interdire de faire ça, à l’avenir. A chaque fois qu’il prononçait ce mot, une vague de désir semblait la frapper de plein fouet, lui faisant perdre l’équilibre et elle ne désirait plus que capturer les lèvres qui l’avaient appelés et provoqués. Ses yeux pénétrèrent alors les siens, tentant de sonder jusqu’à son âme à la recherche de la raison de son désarroi momentané. Elle ne trouvera pas précisément la réponse, qui était caché dans la propre tête. Le sentiment qu’il semblait ressentir, cette soif de savoir et de réponses, elle l’avait bien connue et elle aussi avait supplié quelqu’un pour qu’il lui montre ce qu’il y avait derrière ce sombre rideau de fumée, ne pouvant plus supporter l’impression de n’être qu’un pion ignorant. Mais par où commencer ? Il n’y avait pas de formule magique qui apparaitrait dans son esprit et ferait disparaitre ce qui visiblement, le tourmentait.

« Pourquoi je ferais ça ? »

Articula-t-elle assez bas, parée d’un nouvel air ingénu teinté de provocation, encore, mêlé avec un peu d’arrogance et un regard séducteur censé rendre les choses moins amers. Oh oui, c’était gratuit. Son ton, ses entreprises, tout ce qu’il avait fait depuis qu’il avait tourné le bouton rouge de l’ascenseur et enclenché l’alarme l’avait irrité presque autant que ça l’avait excité. Et ses deux émotions qui la submergeaient et lui faisaient perdre la raison semblaient pouvoir être calmées par la même solution inconsciente. L’inciter à perdre le contrôle.
En plus, c’était plus fort qu’elle. Ses exigences étaient pourtant raisonnables. Cette curiosité qui rongeait les méninges du jeune homme, Amélie la comprenait, elle l’avait vécue. Mais dans ce cas précis, elle éprouvait un plaisir sensuel à mettre ce qu’il désirait hors d’atteinte.

L’impatience et l’agacement brûlait dans le regard de son interlocuteur et ce, toujours plus profondément. Et Amélie n’avait de cesse de le trouver plus séduisant, s’en était une torture. Nouvelle torture dont elle raffolait beaucoup trop pour s’arrêter avant sa limite. Elle était totalement consciente de jouer avec le feu et attendait impatiemment d’être brûlée vive.

Les doigts du jeune homme effleurèrent alors ses hanches en partant de la finition de sa petite robe, remontant jusqu’à son cou pour se refermer sur celui-ci avec une douceur qui rendait le toucher douloureux, tout son corps réclamant davantage. Ses yeux désormais captifs de ceux de Silas dissimulaient à peine le désir qui saturait son esprit et torturait son corps tandis que celui-ci dévoilait sans peine le supplice qu’il traversait. Comment était-ce possible de vouloir à ce point le corps de quelqu’un qu’elle avait rencontré dans la journée contre le sien ? Pourquoi quand il serra les dents, l’envie d’Amélie de les caresser de sa langue après avoir capturé ses lèvres se décuplait ?

Il l’arrêta. Sa main se referma sur le poignet d’Amélie et la pression qu’il mit dans son geste provoqua un léger mouvement dans les doigts fins dans la brunette. Silas s’était rapproché et les lèvres entrouvertes d’Amélie avaient frémis quand les siennes furent proches. Mais une seconde plus tard, il eut disparu. Son poignet resta suspendu dans les airs, ses doigts se rétractant lentement avant de retomber le long de sa robe.


Elle cligna, inspirant plus profondément, réalisant presque à quel point son corps s’était enflammé pendant leur interaction. Elle suivit chacun de ses mouvements avec incompréhension, légèrement surprise, avant de froncer les sourcils. Sans se préoccuper de savoir si c’était justifié ou pas, la jeune femme laissa monter en elle une vague de colère. Vexée comme seule une petite princesse qui croyait avoir ce qu’elle voulait et qui se retrouvait dépouillée au moment où elle l’effleurait pourrait l’être, fâchée qu’il lui renvoie ainsi l’appareil, elle détourna le regard quand il se posta à l’autre extrémité de l’ascenseur et fut d’autant plus agacée de ne pas sentir le sien sur elle.

La brunette devait avouer, elle ne l’avait pas vu venir. Quand il s’était rapproché, elle avait presque déjà pu sentir ses lèvres si attirantes sur les siennes, cédant finalement à ses provocations qui n’avaient probablement jamais eu d’autres buts, les libérant enfin de la délicieuse agonie qu’ils s’étaient infligés. Mais voilà, il s’avéra que l’objet de sa convoitise était imprévisible et soumis à des émotions qu’elle ne contrôlait finalement pas du tout. Elle savait lui avoir tapé sur les nerfs et en avait retiré un certain plaisir malsain mais l’issue n’avait pas été celle qu’elle recherchait.

En fait, Amélie était aussi énervée car cette gifle ne lui avait même pas immédiatement fait l’effet espéré dans ce genre de situation. La douche froide. Sans lui accorder plus de regards qu’il ne lui en accordait, Amélie fut incapable de penser à autre chose qu’aux pensées et intentions du grand gars qui était la cause de sa température corporelle beaucoup trop élevée. Et ses lèvres. La brunette déglutit en ayant l’impression d’avaler douloureusement une déception si aigüe qu’elle goutait l’acide. Elles avaient été si proches qu’une seconde de plus aurait sans aucun doute mis un terme à cette torture.

Mais non, c’était fini. Il fallait se calmer maintenant.
La jeune femme posa sa tête sur la paroi, bientôt suivit du bout de ses épaules, son corps étant désormais incliné. Même sa posture respirait la déception de ses dernières fractions de seconde de proximité.
Finalement, ça allait mieux. Sa réaction l’avait calmé. Amélie prévoyait simplement de sortir de l’appareil quand les portes se rouvriraient et laisser l’hôpital et Silas derrière elle. Elle penserait encore à ce bref épisode de sa vie en rentrant, sachant pertinemment qu’il ne pourrait s’empêcher de regretter son geste et tout irait bien.

Quelqu’un entra. Parfait. Sans faire attention à la personne en question, Amélie bascula doucement en avant pour se tenir à nouveau droite mais s’accouda sur la paroi à sa gauche, les bras croisés, posant son front un peu plus haut. La grande différence de température entre sa peau et le métal la soulageait à peine quelques courts instants, mais c’était toujours ça de pris. Elle jeta un rapide regard à Silas qui salua d’une drôle de manière le nouvel arrivant, qui laissait présager qu’il était aussi calme qu’elle…

Tellement faux. C’était totalement incompréhensible, mais elle maudissait la personne qui était entrée. La tension n’était pas redescendue, elle saturait l’air. Sa colère n’avait pas disparue, elle lui compressait le buste. Elle réalisait maintenant que la frustration la gagnait et son envie inassouvie semblait la dévorer. Ils s’étaient rencontrés il y avait moins d’une heure et Amélie le voulait comme si elle l’avait convoité pendant des mois. Sa main caressa son poignet sans qu’elle ne se rende compte, réalisant par après que la pression qu’il avait exercé dessus semblait avoir laissé une trace jusqu’à l’os.

L’ascenseur s’arrêta à nouveau et les portes se rouvrirent. La jeune femme jeta un coup d’œil dans la direction de Silas, le scannant de haut en bas avant de se forcer à observer le sol plus loin, aux pieds de l’arrivant qui était resté au milieu de l’appareil. Il quitta les lieux. Amélie prit appui des deux mains sur la rampe et savoura sa fraicheur avant que l’objet ne fut d’une chaleur malsaine à son tour.
Elle était brûlante et sa respiration était, depuis le moment où il s’était rapproché, longue et difficile, comme si l’air commençait à manquer dans cet endroit surchauffé. Elle restait pourtant silencieuse. La jeune femme passa sa main dans ses cheveux, les ramenant vers l’arrière et descendit jusqu’à son cou. Personne d’autre n’entra. Instinctivement, ses yeux la menèrent à ceux perçants de l’infirmier. Son regard la capta et elle eut l’impression qu’on venait de faire exploser une bombe en elle, posée plus tôt et dont les conséquences étaient désormais inévitables. Un électrochoc avait faire repartir son cœur de plus belle et sa respiration était tout simplement suspendue. C’était foutu.

« Il faut vraiment que tu arrêtes ça. »

L’infirmier avait recommencé. Non mais, sérieusement ?

Il lui dit qu’il n’avait pas fini avec elle. Oh, Dieu merci. L’insupportable combat que menaient ses pensées dans sa petite tête et qui menaçait de la rendre complètement folle cessa quand il la plaqua contre la paroi et pressa furieusement sa ses lèvres contre les siennes. Alerte, Amélie ne put pourtant empêcher un gémissement de surprise s’échapper de sa bouche, juste avant que Silas s’en empare, faisant taire toutes oppositions qui auraient pu émerger dans l’esprit de la brunette. Elle se laisserait aller à ses pulsions dont l’origine était inconnue et qui ne demandaient qu’à être assouvies.

Ses mains furent rapidement prisonnières des siennes qu’il finit par maintenir d’une seule, permettant à l’autre d’explorer le corps brûlant de l’étudiante, séduite par ses initiatives qui réagissait comme un aimant puissant à ce contact trop longtemps attendu, lui semblait-il.
Plus Amélie goutait à ses lèvres dans des baisers ardents, plus son désir se trouvait exacerbé sans qu’elle ne sache que ça soit même concevable. Elle finit par capturer sa lèvre inférieur entre ses dents, la mordant doucement dans la précipitation et penchant sa tête, atteignant la fin de son cou avec le bout de sa langue qu’elle passa sur toute sa longueur pour atteindre son oreille avant de laisser s’échapper deux mots de ses lèvres pour finalement suivre leur destination avec sa langue, avant que ses lèvres ne revinrent aux siennes.

« Tes vêtements… »

Ses deux mots furent soufflés avec une respiration saccadée comme un ordre. Elle ne pouvait plus les supporter, que ça soit à cause de la chaleur écrasante ou de son désir de sentir les muscles du jeune homme contre elle. Si elle avait pu, elle aurait fait disparaitre tout le tissu qui recouvrait le jeune homme avec sa robe noir et ses stupides sous-vêtements en dentelles écarlates sans se soucier de leur destination. Amélie recherchait désespérément à découvrir le corps de Silas sous ses vêtements et s’en rapprocher, plus qu’une envie, ce qui animait la brunette semblait avoir évolué en besoin qui ne faisait que grandir au fur et à mesure elle tentait de le satisfaire. Une des mains d’Amélie se dégagea de l’emprise de la main de Silas pour soulever le bas de sa blouse et de son tee-shirt dont les tissus se confondaient sous ses doigts fiévreux. Esclave de ses pulsions, l’étudiante était totalement inconsciente de l’alarme qui retentissait toujours autour d’eux, ne pensant qu’au feu qui se répandait dans ses membres et consumait sa raison.
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptyJeu 3 Déc - 11:43

Amélie savait s’y prendre pour provoquer Silas. Tout en l’attirant dans ses filets. Elle le laissa là, frustré, la suppliant de manière irritée et lascive d’enfin combler son ignorance. Et il semblait que même si Silas s’était mis à genou et l’avait regardée, ses yeux reflétant tout le traumatisme qu’il avait connu quelques mois plus tôt, renforcé par l’ignorance de ce qu’il s’était passé, rien n’aurait pu décider Amélie à lui expliquer, elle paraissait trouver bien trop de plaisir à torturer l’esprit de l’infirmier et à jouer avec ses émotions, qu’il avait déjà grand-peine à contrôler avant de la connaître.

Silas ne parvint pas à se défaire d’elle tout de suite. Il resta noyé dans son regard, s'asphyxiant de sensations contradictoires, savamment menées à la baguette par la brunette. L’infirmier y cherchait une faille dans laquelle il pourrait y déverser toute sa frustration et être capable de remonter à la surface pour reprendre son souffle. Et ce n’est que quand le regard d’Amélie trahit son désir et sa concupiscence que le jeune homme trouva la force d’aller dans la direction opposée, mettant sèchement fin au contact charnel entre la jeune femme et lui. C'était ce qu'elle méritait, selon le jeune homme. Il dut se faire violence et s'arracher à elle à contre-cœur, malgré le fait qu'il aurait plutôt eu envie de lui arracher tous ses vêtement, prendre ses cheveux à l'arrière de sa tête et embrasser sa bouche jusqu'à ce qu'elle s'étouffe…

Ce geste ne lui procura d’abord aucune fierté, aucune satisfaction, uniquement de la désorientation, et enfin du regret. Son regard se perdit dans le vide, ne prêtant attention plus qu’au souvenir de la délicieuse décharge électrique que le contact avec la peau de sa patiente lui avait causé. Silas ne parvint pas à se reprendre, et espérait que la distance qui les séparait à présent lui procurerait tout autant de douleur qu’à lui. Il se fit violence pour ne lui jeter aucun regard.

La seule satisfaction qu’il ressentit, ce fut quand, son esprit étant arrivé au point de saturation, il s’était à nouveau jeté sur la jolie brunette, comme si sa vie dépendait d'elle, qu’il avait emprisonné ses lèvres avec les siennes et qu'il s’était rendu compte par ce simple contact que la jeune femme n’attendait elle aussi que cela. Il était parvenu à son tour à la contredire, à lui faire ressentir une idée de ce que ses provocations lui avaient fait ressentir. C’était cette petite vengeance, grossière et licencieuse qui lui apporta de la satisfaction ; il était arrivé en quelques sortes à la punir. Et cette simple pensée le réjouissait. Il relâcha ainsi toute sa frustration et sa lubricité dans ce contact, prit en otages les deux mains de la jeune femme dans la sienne. Il lâcha un râle lubrique quand elle lui mordilla la lèvre inférieure, et haleta d’envie.

Elle lui susurra deux mots à l’oreille, deux mots qui déclenchèrent en lui un frisson électrique qui fit tréssaillir son désir et qui illuminèrent son regard d’une lueur de prédateur. Les mains de Silas aidèrent celle d’Amélie à le défaire de sa blouse qui échoua par terre, et relevèrent son tee-shirt, d’un geste impatient qui rompit une fraction de seconde leur baiser. Aussitôt qu’il se retrouva à torse nu, les lèvres de l’infirmier retrouvèrent la bouche de la brunette avant autant d'ardeur qu'auparavant et sa langue la pénétra profondément comme un écho de ce qu’il pourrait se passer par la suite. Ses mains continuèrent leur chemin et se glissèrent sous la robe d’Amélie, où deux doigts attrapèrent sa petite culotte et la tirèrent doucement vers le bas, le long de ses cuisses, avant qu’elle ne subisse un coup plus sec qui la déchira.
Oh. Plus de culotte.

« Oups. », lâcha-t-il, trahissant qu’il avait tout à fait eu l’intention que ça se passe comme ça.

Silas ramena la dentelle rouge et mouillée vers ses lèvres et son nez, la respiration saccadée par son excitation, lançant un regard qui ne témoignait plus que de son désir irrésistible de fusionner avec la brunette, et de sa malice en se délectant de la punition que représenterait sa culotte inutilisable… Il la jeta derrière lui, et un petit rire essoufflé s’échappa de ses lèvres qui allèrent à nouveau chercher celles de la brunette. Les doigts du jeune homme vinrent retrousser et abaisser la robe de la jeune femme au niveau de sa poitrine qui se libéra devant lui. Il migra ses lèvres vers cet endroit qu’il titilla de l’une ses deux mains et de sa bouche haletante, tandis que son autre main était toujours glissée sous la robe de la jeune femme, à survoler sa peau nouvellement nue, d’une intensité progressive, honorant chaque parcelle de la fleur de son bas-ventre, à fouiller, à en titiller la commissure ; et que son bassin ne cessait de vouloir se presser contre la jeune femme, victime du désir insoutenable qui pesait sur le jeune homme.

« Je ne sais pas ce que tu me fais, Amélie, mais ne t’arrête surtout pas… », souffla-t-il, contre le creux de son cou, parvenant à peine à articuler tant il était concentré à faire ses autres choses…

L’infirmier prit les cuisses de la jeune femme qu’il ramena autour de ses hanches alors que son dos reposait toujours plaqué contre la paroi de la cabine d’ascenseur. La chaleur et l'excitation de ce geste se répandirent dans tout son corps. Ses lèvres s’attaquèrent au cou de la jeune femme le long duquel il déposa plein de rapides baisers excités et brûlant, hors d’haleine. Sa bouche remonta le long de sa mâchoire, parsemée de baisers pressant, et vint mordiller le replis de ses lèvres. Il n’attendit pas plus de temps pour la remplir, et lâcha un râlement rauque, comme de soulagement, alors que sa respiration se coupa une fraction de seconde, et reprit dans un rythme lent, brûlant et endiablé…

* * *

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Les cheveux habituellement bien tirés de Silas ne sont plus qu’une touffe en pétard. Ses yeux semblent ceux d’un ivrogne bêtement heureux, la couleur de ses lèvres est d’un rouge post-coïtal, son souffle est encore saccadé. La culotte écarlate d’Amélie dépasse de la poche de sa blouse blanche… Un nouveau groupe de personnes pénètrent la cabine et Silas se sent obligé de se racler la gorge pour reprendre ses esprits, encore trop dispersé, par exemple par la sensation de la poitrine d’Amélie entre ses doigts, le fait de pincer doucement ses tétons, lécher son entre-deux-seins. Le jeune homme déglutit, serre la mâchoire et lance un regard crispé, malicieux et luxurieux à la brunette. Il ne peut s’empêcher de lâcher un petit rire qu’il réprime dans la manche de sa blouse. Allez, plus qu’un étage à attendre…

L’infirmier ressent un petit soulagement lorsqu’ils arrivent enfin au rez-de-chaussée. Il passe ses deux mains dans ses cheveux pour les plaquer en arrière, et place l’une derrière le dos d’Amélie.

« Viens, par là… »

Il l’invite à se rendre non tout droit vers la sortie, mais de dériver dans les couloirs interminables de l’hôpital et finalement arriver vers une autre sortie, plus discrète, en ayant évité de passer devant la réception et les endroits très peuplés de l’établissement. Silas ouvre une porte et fait passer Amélie dehors.

« Je crois bien que c’est le bon moment pour que tu t’enfuies… », lui dit-il en regardant les alentours déserts. « Mais tu ne t’en sortiras pas comme ça…! », proteste-t-il, un sourire naissant sur le visage. « même si j’ai beaucoup aimé ce qu’il se passe entre nous, Amélie… », confesse-t-il plus doucement, détournant le regard un instant. « Je trouverai un moyen que tu me dises ce qu’il t’est arrivé… et que tu m’en apprennes plus… », lui dit-il d’un air voulu menaçant mais peut-être peu crédible, sonnant toutefois comme une promesse qu'ils allaient se revoir. Sur le point de s’en retourner vers la porte, il se souvient d’un détail. « Oh, et merci pour le cadeau, Amélie. » Il sort le sous-vêtement en dentelle rouge encore humide de la poche de sa blouse, qu’il secoue doucement et insolemment entre son indexe et son majeur, sous ses yeux pour la taquiner, la provoquer, et faire toute sorte de chose. « J’apprécie beaucoup. » L'arrogance brille à nouveau dans ses yeux.

Un petit rire le secoue avant qu’il ne remette la culotte dans sa poche et s'en retourne à l'intérieur.
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MessageSujet: Re: RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir   RP 1 à l'heure où je devrais dormiiiiir EmptySam 5 Déc - 9:39

L’explosion du premier baiser n’avait pas du tout calmé le désir d’Amélie pour celui qui avait capturé ses lèvres fougueusement, bien au contraire, il semblait avoir embrasé chacun des membres de la jeune femme de façon si intense que l’idée d’arrêter leur échange ne pouvait même pas traverser son esprit, malgré ce qu’elle eut ressenti quand Silas s’était éloigné quelques instants plus tôt, lui faisant croire à une éventuelle libération pour la tourmenter en lui refusant le moment qui lui avait semblé acquis. Amélie lui en avait voulu pour ça, même si, elle devait se l’avouer, il était fort probable qu’elle l’ait mérité. Pourtant, la punition semblait démesurée, le crime n’avait pas été si frustrant et douloureux… Ou presque. Mais quel que soit les émotions et sentiments qu’elle ressentait, en ce moment, elle ne pouvait imaginer transmettre sa passion en s’éloignant de ce corps ardemment désiré.

Le peu de distance qui séparaient leurs lèvres entre deux rares respirations semblait électrifié et être appelé à disparaitre dans l’instant. Amélie ne pourrait de toute façon en faire autrement, chacun des baisers semblant la rendre plus dépendante du prochain.

Aussitôt les tissus qu’Amélie avait voulus arrachés furent retirés, les mains de la patiente découvrant les muscles des bras puissants de l’infirmier, finissant leur course sur les épaules de ce dernier et prirent ceux-ci pour appui dans l’entreprise de se rapprocher davantage du jeune homme en emprisonnant ses hanches entre ses cuisses brûlantes.
Quand elle sentit deux doigts de son partenaire cheminés sous le tissu de sa robe, ses pieds se posèrent lentement, automatiquement au sol pour faciliter la tâche évidente et donc retirer sa petite culotte gênante et imprégnée de ses envies évidente. Mais finalement, Amélie aurait pu s’abstenir car elle senti une pression sur ses jambes suivit d’un petit claquement qui retenti dans la pièce. Sa petite culotte avait cédée sous la force et volonté de Silas. La jeune femme mordit doucement sa lèvre.

« Qu’est-ce que je devrai faire de toi ? »

Souffla-t-elle avec une esquisse de sourire d’une voix lubrique quand il porta son sous-vêtement vermeil à ses lèvres, le dévorant des yeux, davantage excitée si c’était concevable par le plaisir qu’il avait pris à volontairement briser son vêtement comme une autre punition. La chasseresse agrippa alors presque violemment la nuque du criminel – c’était une magnifique petite culotte qu’il avait sacrifié- et la tira vers lui pour gouter à son rire cristallin, son autre main valide descendant le long du torse musclé, se frayant un chemin jusque sous son pantalon et caleçon, caressant et explorant avec une passion grandissante la partie du corps qu’il avait pressé contre elle et qu’elle désirait en elle comme la délivrance à la savoureuse et dangereuse agonie qui la consumait. Sa langue survola alors avec lubricité les recoins de la bouche du jeune homme, ne la quittant que pour que ses lèvres puissent gouter à la peau douce du visage de l’homme qui avait embrasé la brunette. Toujours acharnée sur sa virilité, son autre main se déplaça vers le haut, caressant sa nuque d’abord, passant une main dans ses cheveux qu’elle tira doucement sous le nouveau plaisir inattendu que lui procura le jeu qu’il instaura avec la poitrine désormais découverte de la jeune femme tandis qu’il explora son intimité, dont la température et l’humidité finissait de trahir l’état insensé dans lequel son infirmier avait mis Amélie en si peu de temps.

« Je te veux, Silas. »

Lâcha-t-elle lubriquement entre deux halètements, presque suppliante, alors que la main de son partenaire entre ses cuisses lui avait déjà tirés de puissants gémissements et faite contracter son corps frêle. Elle le voulait entièrement et maintenant. Avait-il la moindre idée de l’effet que sa voix lui faisait ? La façon dont il avait soufflé son prénom avait provoqué une nouvelle décharge dans le corps fiévreux d’Amélie qui se répandit dans son corps jusqu’à exploser à nouveau en son bas-ventre.

Un énième gémissement, plus intense et début de bien d’autres, alliant soulagement, la douleur de l’attente et plaisir exquis s’échappa des lèvres de la brunette à la respiration saccadée quand elle senti l’expression du désir du jeune homme à l’intérieur d’elle, les jambes emprisonnant à nouveau le bassin de Silas. Une de ses mains caressa avec délectation le bras qu’elle avait imaginé sous son vêtement plus tôt, frôlant sa nuque pour terminer dans ses cheveux, tandis que son autre main descendît le long du dos du jeune homme, redessinant ses muscles jusqu’à ceux de ses fesses dont elle caressa la forme pour finalement mieux remonter et apprécier le torse enfin découvert. Son corps se contracta à nouveau sur lui-même, semblant céder au plaisir procuré par la personne qui était à l’origine du feu qui lui faisait perdre le contrôle de ses propres envies. Une fois remise de la fusion salvatrice de leurs deux corps, la jeune femme suivit le rythme de Silas dans sa course frénétique, brûlante et chevronnée.



~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


De nouvelles têtes apparurent et des gens entrèrent dans la cage d’ascenseur qui avaient pendant un long moment été le décor d’un acte de débauche qui avait rassasié la jeune femme d’une manière qu’elle n’aurait pas imaginé en se faisant conduire dans l’établissement médicale qu’elle avait l’habitude de mépriser.

La brunette, dont les lèvres trahissaient malgré elle une joie trop intense pour être dissimulée, fuyait alors le regard des nouveaux arrivants, consciente que personne n’avait l’esprit assez innocent que pour ignorer ce qui s’était passé quelques instants auparavant, quand l’alarme retentissait encore dans l’appareil coincé entre deux étages.

Amélie qui avait récupéré son sac au milieu de l’engin croisa le regard d’un homme d’une trentaine d’année, une blouse blanche sur le dos également, qui la fixa d’une drôle de façon qu’elle ne chercha pas à analyser. La jeune femme eut la soudaine envie de lui tirer la langue en une grimace moqueuse comme une gamine, juste pour détendre le petit monde dont l’imagination surchauffait en la présence des deux personnes dont la respiration et le rythme cardiaque n’avait toujours rien de normal. Au lieu de ça, son regard se réfugia chez son complice dont elle trouvait que les conséquences visibles de ce qu’ils avaient fait le rendaient encore plus séduisant. Les yeux des deux coupables de la débauche de luxure qui avait imprégnée les lieux se rencontrèrent alors, reflétant la scène dont ils avaient été les acteurs passionnés quelques minutes plus tôt, ce qui arracha un rire au jeune homme et étira les lèvres d’Amélie en un sourire satisfait et lumineux dont on ne pourrait jamais douter de sa sincérité.

Alors que la jeune femme sortait de l’ascenseur, elle sentit la main de Silas dans son dos la redirigée dans une autre direction. Oh, doux souvenirs.
Très vite, ils se retrouvèrent dehors, une légère brise soufflant sur le corps toujours en feu de la jeune femme. Une fois à l’extérieur, la jeune femme explosa d’un rire étouffé.

« J’espère sincèrement que tu ne connaissais personne dans le groupe qu’on a vu, parce que si un de tes supérieurs était dedans... »

Chuchota la jeune femme en s’approchant de l’infirmier dont les cheveux ébouriffés rajoutaient à son charme indéniable, terminant, amusée.

« Tu es viré. »

Amélie savait que ce n’était pas le cas à l’expression de Silas, elle n’avait pas pu s’empêcher de vouloir terminer sur cette note, rappelant qu’à la base, il aurait pu peut-être regretter ce qu’ils avaient fait. Pas elle, c’était certain.

« Ah non ? »

Demanda la brunette d’une voix ingénue. Le jeune homme lui avoua avoir apprécié ce qu’il s’était passé. La jeune femme haussa les sourcils en attendant la suite de sa phrase, voulant signifier que pour ça, elle n’avait pas eu besoin de confirmation… D’ailleurs, le sentiment était clairement partagé. La jeune femme, amusée, sourit en baissant les yeux et revint finalement à ceux de Silas, réalisant que son désir momentanément assouvit, il n’avait rien perdu de son charme mystérieux qui l’avait fait perdre ses moyens. Intéressant.

« Je suppose que je ne pourrai pas y échapper pour toujours… »

Dit-elle presque innocemment, sa voix trahissant le fait qu’elle essayerait sûrement tout de même de ne pas l’initier au monde surnaturel et ce, malgré que le combat était probablement perdu d’avance, vu la ténacité de l’infirmier. Mais même si leur rencontre avait déjà fait l’effet d’une puissante tornade, elle avait l’absurde impression que ça n’était que le début.

Alors que son regard dévia sur le fessier de l’infirmier qui s’était presque retourné que ses mains avaient impudiquement explorés, Silas s’arrêta et sorti un bout de dentelles trop familier de sa poche qu’il secoua effrontément, remerciant la chasseresse à qui il l’avait arraché.

« A bientôt, Silas. »

Souffla-t-elle d’une voix marquée par son sourire amusé et teinté d’un rire réprimé devant la dernière provocation qui lui faisait remporté cette manche tandis qu’elle se retournait pour s’élancer en direction de la sortie. Elle aurait la prochaine.

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